LGN + JOEONE SS21
Dans le cadre de la Paris Fashion Week, l’atelier conçoit et produit une scénographie pour le double défilé LGN + JOEONE du créateur Louis Gabriel Nouchi. Le show se déroule en juin 2021 sur le parvis du Palais de Tokyo à Paris.
Inspiré par le lieu-même du défilé, l’atelier imagine une scénographie à ciel ouvert, en relation directe avec le Palais de Tokyo.
Particularité du projet
Géométrique, elle ne présente aucune ligne courbe et reprend la symétrie du monument. Partant de l’escalier monumental, le parcours conduit les mannequins au podium du défilé constitué d'une allée centrale suivie d’une large plateforme rectangulaire partiellement immergée dans le bassin. Recouvert de mirolège, l’ensemble de la structure reflète le corps des mannequins qui défilent ainsi que le ciel de la ville. La scénographie évolue au gré des passages et du temps : elle interagit et se transforme avec son environnement.
Le choix du mirolège permet de créer une scénographie en mouvement : l’existant devient partie constituante de l’expérience.
Fréquemment utilisé dans les années 1970 au théâtre et au cinéma, le mirolège est choisi pour ses propriétés techniques et son esthétique.
Propriété du matériau
Léger et résistant, le matériau est particulièrement adapté au caractère éphémère de l’événement. Poli de manière à avoir une surface plane sans accroc, il réfléchit parfaitement la lumière zénithale. Le miroir, traditionnellement utilisé comme un symbole de narcissisme, évolue ici comme un moyen permettant d’ouvrir la narration. Les vêtements, entourés par un halo de lumière blanc, sont ainsi placés au centre de la composition et concentre les regards.
Minimaliste, la scénographie reste discrète afin de faire corps avec l’esthétique sobre et élégante de Louis Gabriel Nouchi.
Le mirolège
L’atelier mise sur le principe de réflexion du mirolège qui permet à la collection de parler d’elle-même. Le rythme donné est celui des mannequins. Les couleurs de la scène sont celles des pièces reflétées par la matière. Les motifs des vêtements, inspirés par les ondulations du Mékong et le papier marbré des pages de livres, sont démultipliés et participent également à l’expérience.