Design Disco Club

Portée par l’énergie libre du disco (clin d’œil à la chanson Disco Inferno, interprété par The Trammps en 1976), l’exposition propose le club comme lieu d’émotions, de partage et de liberté — un espace où l’on conçoit et perçoit autrement. La sélection réunit ~40 créateurs et créatrices aux pratiques hybrides (design, architecture, mode), afin de cartographier une scène internationale en mouvement. Le projet s’intéresse à notre rapport au temps: ce temps qui conditionne nos rythmes de production, nos choix esthétiques, nos engagements. Qu’ils soient industriels, uniques ou en série, les objets présentés sont les témoins d’une création actuelle, multiple et engagée,

La scénographie de l'atelier orchestre une immersion sombre et rythmée sur deux niveaux : structures bois autoportantes, socles modulaires et accrochages ponctuels accueillent les pièces. La lumière agit comme un métronome (focales, halos, temps d’arrêt) pour laisser les œuvres éclairer l’espace et composer un va‑et‑vient entre fête et contemplation. Elle joue avec les codes du dancefloor, de la boîte noire et du décor théâtral pour créer un espace-signal, un manifeste visuel en faveur d’un design vivant, engagé, sensible.

Au cœur du dispositif : le temps, à la fois mesure et matière. Il structure les cadences, dicte les gestes, mais ici, il se dérègle. Inspirée du poème L’Horloge de Baudelaire, la scénographie s’inscrit dans un espace mental où les heures ne sont plus linéaires mais fracturées, suspendues, multipliées. Le spectateur déambule dans une constellation d’objets éclairés par des halos directionnels, parfois isolés, parfois en chœur, comme autant de pulsations dans une partition nocturne. Le sol bleu profond, les percées de lumière crue, les matériaux réfléchissants ou mats évoquent une esthétique de la tension: entre éclat festif et mélancolie latente. Des lignes nettes traversent l’espace comme les aiguilles d’une horloge. Elles guident le regard, interrompent la course, questionnent notre manière de percevoir le monde et le design.

DESIGN DISCO CLUB affirme la capacité de l'atelier à transformer un lieu institutionnel en espace performatif et collectif. Le projet participe au lancement de JTM 002 — Disco Inferno, et bénéficie d’une couverture médiatique (presse design & culture) soulignant son casting international et son approche curatoriale. En intervenant sur le son (création sonore inédite), la lumière, un programme culturel entre conférences et workshop pour les visiteurs, l'atelier affirme qu'une histoire doit raconter une histoire complète.